Sur la maison du Canal on peut lire ce matin : « Pas de mégacanal à Péronne » ; « Pas de mégabassine à Péronne » ; « Nous, habitant.e.s, exigeons un moratoire » ; « Qui va payer les 10 milliards ? ».

Mega Canal Non Merci relaie et soutien le communiqué des habitant.e.s de Peronne :

Dans la nuit du vendredi 12 décembre 2025, un collectif d’habitant.es des Hauts-de-France a collé des affiches sur la « Maison du Canal » de Péronne pour protester contre le projet du Mégacanal Seine-Nord Europe.

Les habitant.es s’insurgent contre le passage en force de la société du Canal qui accélère les travaux contre la volonté de la population locale. Cela alors que le tribunal administratif d’Amiens doit donner au premier semestre 2026 suite à un recours sur le volet environnemental du projet ; alors que la concertation pour la « retenue d’eau » (méga bassine en réalité) d’Allaines, à 5 kilomètres de là, n’a pas été proprement menée ; alors que la famille Courteaux, à Ytres, conteste encore son expropriation.

La société du Canal Seine-Nord Europe en plus d’être une institution publique de planification d’un méga-projet, est surtout aujourd’hui une agence de communication. Cet organe de propagande de la région Hauts-de-France a construit un partenariat avec l’éducation nationale pour enseigner « les enjeux du canal » dans les écoles, les collèges et les lycées des Hauts-de-France. Des « maisons du canal » fleurissent un peu partout sur le territoire pour verdir le projet, promettre sans fondement un avenir radieux avec un ruissellement d’emplois et d’argent dans la région. En attendant, la SCSNE ne réussit même pas à justifier comment elle compte financer ce projet dont le prix est en hausse constante depuis une dizaine d’années et qui devrait dépasser les 10 milliards d’euros. Ces pratiques douteuses, mensongères se redoublent d’actes illégaux. En effet, ce lundi, une entreprise mandatée pour effectuer la dépollution des sols a voulu intervenir sur ses parcelles alors qu’un recours au tribunal administratif d’Amiens est encore à l’étude.

Il est temps que ces méthodes cessent. C’est pour cela que nous, habitantes et habitants des territoires de l’Oise, de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord exigeons des réponses sur le fond et un moratoire. Dans le cas échéant nous demandons l’arrêt complet et définitif du projet du Canal Seine-Nord Europe.