Voeux 2024 en Arborescence

Et si l’année 2024 était celle de la prise de pouvoir des arbres ? L’année 2023 fut pour nous celle des premières semailles, marquée par la constitution de notre Collectif contre le canal Seine-Nord, mais encore par les deux premières manifestations contre le bien nommé « Chantier du siècle ». Une centaine de personnes se sont rassem¬blées dans la charmante commune batelière de Longueil-Annel, le 24 septembre, pour défendre le Bois de l’Écureuil et l’Oise sauvage, et trois centaines pour une « Fête de l’eau » à Compiègne deux mois plus tard, le 16 décembre. Deux manifs contre ce qui est peut-être plus grand chantier de l’histoire de France, la plus grande artificialisation de terres et la plus grande quantité de béton déversée : ces quelques graines n’attendent qu’à germer.

Face à nos ensemencements, les stérilisateurs de territoires, agents de l’artificiel et du désert industriel, se sont empressés de déverser dans la presse et à l’Assemblée régionale leur habituelle idée du cliquet : « Les travaux débutés, pas de retour en arrière possible, le chantier ira à son terme ». Méthode Coué pour les uns, opération de démobilisation pour les autres, le cliquet est néanmoins relatif. S’ils sont déjà impressionnants par leurs dévastations, les travaux débutés ne sont encore dans le Compiégnois que préparatoires : quelques ponts, une base de vie, un détournement de rivière, mais pas de creusement.

Tant qu’un chantier n’est pas terminé… il n’est pas terminé. Les opposants au canal à grand gabarit Rhin-Rhône ne l’ont-ils pas arrêté en cours de construction, en 1997 ? Cette année, des échéances importantes se profilent pour Seine-Nord. Vers le mois de mars débutera l’enquête publique pour la partie du canal entre le Noyonnais et le Cambrésis, avant que les autorisations environnementales ne soient éventuellement attribuées par l’État. Autant d’occasions d’exprimer, sinon d’enrayer, un projet qui ne bénéficiera qu’à quelques industriels du BTP et du déchet, des céréales et de la grande distrib, et, croit-on, de l’automobile. Pour ce faire, répétons que nous avons besoin d’argent. Nous nous ferons un plaisir de vous soulager de vos étrennes !

L’année 2024 sera décisive, et on l’espère fleurie. Nos vœux pour 2024 accompagnent les défenseurs des arbres, des oiseaux et de la vie vivante, ici contre des bassines, là contre une autoroute, là-bas contre une poubelle atomique. Qui sait si un jour, comme dans un poème d’anticipation arborescente, les arbres ne prendront pas le pouvoir !

Envie de s’engager à nos côtés

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Merci au Renart d’avoir prêté sa plume pour ces bons vœux

16 décembre, Fête de l’Eau

Bonjour à toutes et tous,

À l’heure où l’ONU alerte sur « l’effondrement climatique en cours », les pouvoirs publics ignorent les avertissements de la communauté scientifique et soutiennent des projets inutiles et destructeurs, comme le canal Seine-Nord Europe, dont le tracé part de Compiègne.

Le 16 décembre, nous organisons avec d’autres collectifs une Fête de l’Eau et une déambulation festive dans Compiègne.

Voilà le programme :
13h : ouverture du Village de l’Eau sur les bords de l’Oise (stands associatifs, spectacles, ateliers de sensibilisation, buvette…)
14h30 : départ festif de la déambulation au rythme endiablé de la fanfare, dans une ambiance carnavalesque (à vos masques) et bon enfant !
Retour au Village de l’Eau pour un goûter festif et convivial !

N’hésitez pas à venir nombreuses et nombreux, à diffuser le tract en pj, autour de chez vous. Nous serons contents de vous retrouver ou de vous rencontrer.
Par ailleurs, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour réussir cet évènement : installer le matériel sur le lieu de la Fête de l’Eau, confectionner des masques ou costumes, aider pour la préparation des temps conviviaux, proposer un stand pour les associations qui le souhaiteraient, etc.

Canal Seine Nord Europe, projet inutile et destructeur

Le Canal Seine-Nord Europe annonce qu’il facilitera la circulation des marchandises entre la France, la Belgique et les Pays-Bas avec des péniches à grand gabarit. Et il aurait ainsi l’avantage de désengorger l’autoroute A1 en France et contribuerait à une réduction des émissions de CO2 liées au transport le long de cette voie.

Toutefois, cette nouvelle liaison est inutile pour un développement raisonné du transport fluvial, et de surcroit, elle va avoir des conséquences irréversibles sur l’Oise, la Somme, leurs fleuves éponymes ainsi que le Pas de Calais. En priorité, optimisons l’existant, le canal du Nord et notre réseau ferroviaire.

Son utilité est très relative face à la desserte naturelle de Paris par Le Havre, ses besoins en eau fragilisent notre territoire et sa demande en énergie (pompages liés au franchissement d’un seuil naturel) questionne et il préoccupe par son coût extrêmement élevé,

Le Comité de liaison pour des alternatives aux canaux interbassins (CLAC), a produit 100 schémas et cartes qui reprennent les arguments du canal Seine Nord Europe et démontre en quoi ils sont infondés. Des alternatives sont explorées moins couteuses et plus respectueuses de l’environnement.

L’expertise du CLAC n’est pas récente, accumulée depuis 1975. Ca a démarré avec la lutte contre un premier projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône. Même si les travaux avaient commencé, il a été abandonné en 1997 par Dominique Voynet à son arrivée au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.

Le CLAC est également intervenu lorsque le projet Rhin-Rhône a été relancé en 2009, sous le nom de Saône-Moselle / Saône-Rhin (SMSR).

Nous nous réjouissons que le CLAC apporte de la contradiction sur la (non) pertinence de l’autoroute fluviale du canal Seine Nord Europe.

Plus le canal avance, plus la colère gronde, une petition en ligne

Cela fait maintenant neuf mois que les travaux du canal Seine Nord Europe ont débuté dans la communauté de commune des deux vallées (CC2V) de l’Oise. À mesure que les défrichements du chantier colossal progressent, les contestations se multiplient.

À Thourotte, une commune faisant partie de la CC2V, le maire Patrice Carvalho tire la sonnette d’alarme concernant les conséquences négatives du canal. En début d’année, il avait signalé l’impact sur la faune et la recrudescence des noyades. Les clôtures en plastique installées par le chantier du canal entravent les passages habituels des animaux, et ils n’ont plus accès aux aménagements destinés à faciliter leur traversée du canal, ce qui les conduit à se noyer. Cela illustre l’écart entre les discours environnementaux entourant le canal et la réalité sur le terrain. En juin, l’édile a de nouveau exprimé ses réserves sur le canal et a contesté l’arrêté autorisant les travaux devant le tribunal administratif d’Amiens. Il ne cesse de mettre en évidence les incohérences entre la présentation officielle du chantier et les manquements environnementaux constatés sur le terrain.

Plus récemment, dans la commune de Longueil-Annel, les citoyens de l’eau se révoltent contre l’arrivée prochaine des pelleteuses qui vont détruire un îlot bucolique de biodiversité appelé la forêt de l’écureuil. Il est urgent de se mobiliser : une pétition en ligne a déjà recueilli 600 signatures en seulement 8 jours. Veuillez la signer rapidement en suivant ce lien. Pour combler la vieille Oise et pour des raisons budgétaires, la forêt de l’écureuil, habitée par des animaux tels que le martin-pêcheur et les chauves-souris, va disparaître. Le chantier du canal Seine Nord transformerait ce havre de verdure en un espace stérile et bétonné, dépourvu de vie.

Détruire la nature rapporte et la protéger coute, vos dons defiscalisables sont bienvenus dans notre cagnotte en ligne, accessible sur ce lien.

La collecte, c’est parti !

Parce qu’entamer un recours contre le CSNE demande des ressources, nous avons besoin de vos dons.

Cette première collecte va permettre de démarrer une étude pour dégager une stratégie de recours par un avocat spécialisé en droit environnemental expérimenté dans ce type de lutte, sans conflit d’intérêt avec le CSNE et ses soutiens.

Pour cette collecte, nous passons par une association l’ASPI afin de bénéficier d’une réduction fiscale.

Chaque don donne droit à une réduction d’impôts de 66 % du montant des sommes versées (dans la limite de 20 % du revenu imposable).

L’association pour la suppression des pollutions industrielles (ASPI) créée en 2014 est basée dans les Hauts de France et a déjà plusieurs recours à son actif. D’autres associations se joindront prochainement à notre démarche.

Alors agissez maintenant, faites un don en cliquant sur ce lien.

Et Plus nous seront nombreux à nous battre contre ce projet écocidaire, et plus nous aurons de chance de les ébranler.

Merci de votre générosité.

Canal Seine Nord Europe, fantasme d’une croissance verte

Le Canal Seine Nord Europe répète le message d’un environnement préservé et promet 1100 hectares de sites naturels restaurés ou créés, alors qu’ils sont en train d’artificialiser de 2500 à 3000 ha de terres. A l’heure de l’effondrement de la biodiversité, le discours du CSNE d’une compensation n’est pas entendable. La régénération d’écosytèmes prend a minima des décénnies, si ce n’est des siècles, vu leur très grande précarité.

Le 26 Mai dernier, c’était la fête de la Nature, mais va-t-on enfin la prendre au sérieux ? Une synthèse inédite faite par une large collaboration de scientifiques a quantifié à -25% d’oiseau en 40 ans en Europe (source CNRS et Université de Montpellier), et dans les zones agricoles à -57%. Les scientifiques alertent sur la nécessité de maintenir la diversité des espèces pour l’équilibre de la vie. Un chantier XXL comme le Canal Seine Nord Europe est plus qu’une pression supplémentaire exercée sur nos milieux, c’est une aberration. Plusieurs associations expertes dans la préservation de la Nature lors des phases d’enquête publique se positionnent défavorablement. Mais la tranche 1 du chantier avance en faisant fi de ces alertes. Être moderne c’est s’adapter et apprendre à fermer des chantiers qui menacent les écosystèmes et qui menacent nos vies.

Quelques photos prises en mai 2023 sur la communauté de commune des deux vallées montrent le démarrage du chantier et son impact destructeur immédiat sur la Vallée de l’Oise.

 

Bientôt vos dons pour nous soutenir

Bonjour à toutes et à tous,

Alors que le Canal Seine Nord Europe avance dans ses premiers travaux sans aucune réelle concertation publique et sans tenir compte de l’ampleur des dégâts sur la faune, la flore et les rivières de notre région.

Pour contrer ses manoeuvres et faire valoir une contestation juridique qui ne fait que commencer, nous allons prochainement diffuser un appel aux dons.

Plus que jamais, nous devons nous battre pour faire obstacle au désastre écologique en cours et mettre hors d’état de nuire un chantier destructeur.

De la part de toutes les personnes qui se mobilisent contre le Canal Seine Nord Europe, un grand merci d’avance !

Pour être informé de la prochaine mise en ligne de cette collecte n’hésitez pas à nous envoyer un mail à contrelecanal-contact [[[a]]] riseup.net, en remplaçant [[[a]]] par @ .

Lutter contre le canal à l’heure où on nous vole nos retraites

De nombreux habitants, de nombreux agriculteurs sont aujourd’hui expropriés par la société du grand canal, et d’autres encore vont l’être demain. Un agriculteur à Longueil-Annel est déjà en procédure de justice au titre de la spoliation des ressources du sous-sol de ses champs. Le grand canal est intervenu sur ses champs, a détruit une partie de ses récoltes de betteraves et de blé, a coupé les arbres de ses bois sans autre forme d’avertissement.

Des maisons, des champs, des étangs, des forêts, des zones de chasse à Choisy, Montmacq, Ribécourt, Pimprez, Chiry-Ourscamp, Noyon sont en ce moment même rasés, ou en passe de l’être, de nombreux espaces naturels, y compris classés, des espèces sensibles et protégées sont détruits, à jamais, des oiseaux, des poissons, des reptiles, des insectes… La liste est longue. Des biches et des chevreuils  se noient déjà, perturbés, déboussolés par les travaux. L’Oise va être en partie détournée de son lit naturel, il est aussi  prévu de supprimer toutes les îles et d’aménager les berges encore naturelles pour élargir les surfaces navigables et construire de nouvelles zones logistiques bétonnées, les plateformes. Au total, 2500 ha de terre artificialisée. Tout cela pour importer des objets inutiles fabriqués par des enfants de l’autre coté de la terre.

Le grand canal s’approprie les terres, spolie les paysans, sans aucun scrupule. La propriété est un « droit inviolable et sacré », nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la « nécessité publique » l’exige, dit la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En quoi le grand canal est-il de nécessité publique ? Artificialisation des sols, expropriation multiples et variés, destruction de la faune, des champs, de l’agriculture, des forêts, pollution accrue de l’air et de l’eau, construction d’une méga-bassine géante du côté de Péronne, d’une contenance de 14 millions de mètres cubes, au détriment de nappes phréatiques déjà fragilisées dans les Hauts-de-France, au moment où nos politiques nous parle de  retraite à 64 ans et bientôt à 67, au moment où ils nous parlent  de sobriété, de sécheresse, et de souveraineté alimentaire. Est-ce cela la nécessité publique ? 

L’entreprise de destruction se déploie

Les travaux avancent vite.

Le paysage autour de Cambronne-lès-Ribecourt a radicalement et définitivement changé. Place au béton et à l’artificialisation des sols. Quelques images du chantier, complétées par une vidéo aérienne amateur (trouvée sur le site de Saure Dino ), qui montrent l’ampleur de la destruction en cours.

pour voir la vidéo sur youtube