Cela fait maintenant neuf mois que les travaux du canal Seine Nord Europe ont débuté dans la communauté de commune des deux vallées (CC2V) de l’Oise. À mesure que les défrichements du chantier colossal progressent, les contestations se multiplient.
À Thourotte, une commune faisant partie de la CC2V, le maire Patrice Carvalho tire la sonnette d’alarme concernant les conséquences négatives du canal. En début d’année, il avait signalé l’impact sur la faune et la recrudescence des noyades. Les clôtures en plastique installées par le chantier du canal entravent les passages habituels des animaux, et ils n’ont plus accès aux aménagements destinés à faciliter leur traversée du canal, ce qui les conduit à se noyer. Cela illustre l’écart entre les discours environnementaux entourant le canal et la réalité sur le terrain. En juin, l’édile a de nouveau exprimé ses réserves sur le canal et a contesté l’arrêté autorisant les travaux devant le tribunal administratif d’Amiens. Il ne cesse de mettre en évidence les incohérences entre la présentation officielle du chantier et les manquements environnementaux constatés sur le terrain.
Plus récemment, dans la commune de Longueil-Annel, les citoyens de l’eau se révoltent contre l’arrivée prochaine des pelleteuses qui vont détruire un îlot bucolique de biodiversité appelé la forêt de l’écureuil. Il est urgent de se mobiliser : une pétition en ligne a déjà recueilli 600 signatures en seulement 8 jours. Veuillez la signer rapidement en suivant ce lien. Pour combler la vieille Oise et pour des raisons budgétaires, la forêt de l’écureuil, habitée par des animaux tels que le martin-pêcheur et les chauves-souris, va disparaître. Le chantier du canal Seine Nord transformerait ce havre de verdure en un espace stérile et bétonné, dépourvu de vie.
Détruire la nature rapporte et la protéger coute, vos dons defiscalisables sont bienvenus dans notre cagnotte en ligne, accessible sur ce lien.