16 décembre, Fête de l’Eau

Bonjour à toutes et tous,

À l’heure où l’ONU alerte sur « l’effondrement climatique en cours », les pouvoirs publics ignorent les avertissements de la communauté scientifique et soutiennent des projets inutiles et destructeurs, comme le canal Seine-Nord Europe, dont le tracé part de Compiègne.

Le 16 décembre, nous organisons avec d’autres collectifs une Fête de l’Eau et une déambulation festive dans Compiègne.

Voilà le programme :
13h : ouverture du Village de l’Eau sur les bords de l’Oise (stands associatifs, spectacles, ateliers de sensibilisation, buvette…)
14h30 : départ festif de la déambulation au rythme endiablé de la fanfare, dans une ambiance carnavalesque (à vos masques) et bon enfant !
Retour au Village de l’Eau pour un goûter festif et convivial !

N’hésitez pas à venir nombreuses et nombreux, à diffuser le tract en pj, autour de chez vous. Nous serons contents de vous retrouver ou de vous rencontrer.
Par ailleurs, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour réussir cet évènement : installer le matériel sur le lieu de la Fête de l’Eau, confectionner des masques ou costumes, aider pour la préparation des temps conviviaux, proposer un stand pour les associations qui le souhaiteraient, etc.

Canal Seine Nord Europe, projet inutile et destructeur

Le Canal Seine-Nord Europe annonce qu’il facilitera la circulation des marchandises entre la France, la Belgique et les Pays-Bas avec des péniches à grand gabarit. Et il aurait ainsi l’avantage de désengorger l’autoroute A1 en France et contribuerait à une réduction des émissions de CO2 liées au transport le long de cette voie.

Toutefois, cette nouvelle liaison est inutile pour un développement raisonné du transport fluvial, et de surcroit, elle va avoir des conséquences irréversibles sur l’Oise, la Somme, leurs fleuves éponymes ainsi que le Pas de Calais. En priorité, optimisons l’existant, le canal du Nord et notre réseau ferroviaire.

Son utilité est très relative face à la desserte naturelle de Paris par Le Havre, ses besoins en eau fragilisent notre territoire et sa demande en énergie (pompages liés au franchissement d’un seuil naturel) questionne et il préoccupe par son coût extrêmement élevé,

Le Comité de liaison pour des alternatives aux canaux interbassins (CLAC), a produit 100 schémas et cartes qui reprennent les arguments du canal Seine Nord Europe et démontre en quoi ils sont infondés. Des alternatives sont explorées moins couteuses et plus respectueuses de l’environnement.

L’expertise du CLAC n’est pas récente, accumulée depuis 1975. Ca a démarré avec la lutte contre un premier projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône. Même si les travaux avaient commencé, il a été abandonné en 1997 par Dominique Voynet à son arrivée au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.

Le CLAC est également intervenu lorsque le projet Rhin-Rhône a été relancé en 2009, sous le nom de Saône-Moselle / Saône-Rhin (SMSR).

Nous nous réjouissons que le CLAC apporte de la contradiction sur la (non) pertinence de l’autoroute fluviale du canal Seine Nord Europe.

Plus le canal avance, plus la colère gronde, une petition en ligne

Cela fait maintenant neuf mois que les travaux du canal Seine Nord Europe ont débuté dans la communauté de commune des deux vallées (CC2V) de l’Oise. À mesure que les défrichements du chantier colossal progressent, les contestations se multiplient.

À Thourotte, une commune faisant partie de la CC2V, le maire Patrice Carvalho tire la sonnette d’alarme concernant les conséquences négatives du canal. En début d’année, il avait signalé l’impact sur la faune et la recrudescence des noyades. Les clôtures en plastique installées par le chantier du canal entravent les passages habituels des animaux, et ils n’ont plus accès aux aménagements destinés à faciliter leur traversée du canal, ce qui les conduit à se noyer. Cela illustre l’écart entre les discours environnementaux entourant le canal et la réalité sur le terrain. En juin, l’édile a de nouveau exprimé ses réserves sur le canal et a contesté l’arrêté autorisant les travaux devant le tribunal administratif d’Amiens. Il ne cesse de mettre en évidence les incohérences entre la présentation officielle du chantier et les manquements environnementaux constatés sur le terrain.

Plus récemment, dans la commune de Longueil-Annel, les citoyens de l’eau se révoltent contre l’arrivée prochaine des pelleteuses qui vont détruire un îlot bucolique de biodiversité appelé la forêt de l’écureuil. Il est urgent de se mobiliser : une pétition en ligne a déjà recueilli 600 signatures en seulement 8 jours. Veuillez la signer rapidement en suivant ce lien. Pour combler la vieille Oise et pour des raisons budgétaires, la forêt de l’écureuil, habitée par des animaux tels que le martin-pêcheur et les chauves-souris, va disparaître. Le chantier du canal Seine Nord transformerait ce havre de verdure en un espace stérile et bétonné, dépourvu de vie.

Détruire la nature rapporte et la protéger coute, vos dons defiscalisables sont bienvenus dans notre cagnotte en ligne, accessible sur ce lien.

La collecte, c’est parti !

Parce qu’entamer un recours contre le CSNE demande des ressources, nous avons besoin de vos dons.

Cette première collecte va permettre de démarrer une étude pour dégager une stratégie de recours par un avocat spécialisé en droit environnemental expérimenté dans ce type de lutte, sans conflit d’intérêt avec le CSNE et ses soutiens.

Pour cette collecte, nous passons par une association l’ASPI afin de bénéficier d’une réduction fiscale.

Chaque don donne droit à une réduction d’impôts de 66 % du montant des sommes versées (dans la limite de 20 % du revenu imposable).

L’association pour la suppression des pollutions industrielles (ASPI) créée en 2014 est basée dans les Hauts de France et a déjà plusieurs recours à son actif. D’autres associations se joindront prochainement à notre démarche.

Alors agissez maintenant, faites un don en cliquant sur ce lien.

Et Plus nous seront nombreux à nous battre contre ce projet écocidaire, et plus nous aurons de chance de les ébranler.

Merci de votre générosité.

Canal Seine Nord Europe, fantasme d’une croissance verte

Le Canal Seine Nord Europe répète le message d’un environnement préservé et promet 1100 hectares de sites naturels restaurés ou créés, alors qu’ils sont en train d’artificialiser de 2500 à 3000 ha de terres. A l’heure de l’effondrement de la biodiversité, le discours du CSNE d’une compensation n’est pas entendable. La régénération d’écosytèmes prend a minima des décénnies, si ce n’est des siècles, vu leur très grande précarité.

Le 26 Mai dernier, c’était la fête de la Nature, mais va-t-on enfin la prendre au sérieux ? Une synthèse inédite faite par une large collaboration de scientifiques a quantifié à -25% d’oiseau en 40 ans en Europe (source CNRS et Université de Montpellier), et dans les zones agricoles à -57%. Les scientifiques alertent sur la nécessité de maintenir la diversité des espèces pour l’équilibre de la vie. Un chantier XXL comme le Canal Seine Nord Europe est plus qu’une pression supplémentaire exercée sur nos milieux, c’est une aberration. Plusieurs associations expertes dans la préservation de la Nature lors des phases d’enquête publique se positionnent défavorablement. Mais la tranche 1 du chantier avance en faisant fi de ces alertes. Être moderne c’est s’adapter et apprendre à fermer des chantiers qui menacent les écosystèmes et qui menacent nos vies.

Quelques photos prises en mai 2023 sur la communauté de commune des deux vallées montrent le démarrage du chantier et son impact destructeur immédiat sur la Vallée de l’Oise.

 

Lutter contre le canal à l’heure où on nous vole nos retraites

De nombreux habitants, de nombreux agriculteurs sont aujourd’hui expropriés par la société du grand canal, et d’autres encore vont l’être demain. Un agriculteur à Longueil-Annel est déjà en procédure de justice au titre de la spoliation des ressources du sous-sol de ses champs. Le grand canal est intervenu sur ses champs, a détruit une partie de ses récoltes de betteraves et de blé, a coupé les arbres de ses bois sans autre forme d’avertissement.

Des maisons, des champs, des étangs, des forêts, des zones de chasse à Choisy, Montmacq, Ribécourt, Pimprez, Chiry-Ourscamp, Noyon sont en ce moment même rasés, ou en passe de l’être, de nombreux espaces naturels, y compris classés, des espèces sensibles et protégées sont détruits, à jamais, des oiseaux, des poissons, des reptiles, des insectes… La liste est longue. Des biches et des chevreuils  se noient déjà, perturbés, déboussolés par les travaux. L’Oise va être en partie détournée de son lit naturel, il est aussi  prévu de supprimer toutes les îles et d’aménager les berges encore naturelles pour élargir les surfaces navigables et construire de nouvelles zones logistiques bétonnées, les plateformes. Au total, 2500 ha de terre artificialisée. Tout cela pour importer des objets inutiles fabriqués par des enfants de l’autre coté de la terre.

Le grand canal s’approprie les terres, spolie les paysans, sans aucun scrupule. La propriété est un « droit inviolable et sacré », nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la « nécessité publique » l’exige, dit la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En quoi le grand canal est-il de nécessité publique ? Artificialisation des sols, expropriation multiples et variés, destruction de la faune, des champs, de l’agriculture, des forêts, pollution accrue de l’air et de l’eau, construction d’une méga-bassine géante du côté de Péronne, d’une contenance de 14 millions de mètres cubes, au détriment de nappes phréatiques déjà fragilisées dans les Hauts-de-France, au moment où nos politiques nous parle de  retraite à 64 ans et bientôt à 67, au moment où ils nous parlent  de sobriété, de sécheresse, et de souveraineté alimentaire. Est-ce cela la nécessité publique ? 

L’entreprise de destruction se déploie

Les travaux avancent vite.

Le paysage autour de Cambronne-lès-Ribecourt a radicalement et définitivement changé. Place au béton et à l’artificialisation des sols. Quelques images du chantier, complétées par une vidéo aérienne amateur (trouvée sur le site de Saure Dino ), qui montrent l’ampleur de la destruction en cours.

pour voir la vidéo sur youtube

Création du collectif contre le canal Seine Nord Europe

Devant le constat qu’il n’existe aucun collectif constitué autour de l’opposition au canal Seine Nord Europe, nous décidons d’en créer un.

C’est ainsi que le 27 novembre 2022 au soir, nous nous réunissons à quelques habitantes et habitants du compiègnois afin de formaliser la création d’un collectif opposé à la construction du Canal Seine-Nord Europe (CSNE).

Nous affirmons que nous sommes opposé·e·s purement et simplement à la construction de ce canal géant, pour les raisons exposées dans notre argumentaire, et pour celles que nous ne manquerons pas d’ajouter ou de compléter à l’avenir. Il ne s’agit pas de militer pour des aménagements à ce projet inutile, pharaonique et destructeur, mais bien d’œuvrer à son annulation, par les moyens dont nous disposons et disposerons.

Nous constituons par la présente un collectif apartisan, horizontal, sans représentation ni politique ni individuelle, avec un objectif clair et unique : empêcher la construction du CSNE, ainsi que la destruction massive de la faune et de la flore causée par ces travaux et par l’exploitation future de cette autoroute fluviale. Tous les individus, vivant ou non dans une zone impactée par le projet sont bienvenus pour participer au collectif. Il est également possible et tout à fait souhaitable que d’autres collectifs se forment dans d’autres zones impactées par le projet. Nous encourageons toutes les personnes, associations et collectifs doutant de la pertinence de ce projet, à nous contacter ou à nous rejoindre pour allier nos forces et ainsi augmenter les chances d’atteindre notre objectif.

Nous précisons également que nous ne souhaitons pas disposer de porte-paroles désigné·e·s par le collectif, mais que n’importe quelle personne prenant part au collectif peut exprimer les raisons personnelles de son opposition au canal par les moyens de son choix. Le collectif pourra également émettre des avis consensuels lorsque ses membres en prendront la décision. Nous encourageons également tout le monde à exprimer son opposition au canal, et nous essaierons dans la mesure du possible de diffuser toutes ces oppositions.

Le nom temporaire de notre collectif est  : « Collectif contre le Canal Seine-Nord Europe » en attendant d’en adopter un définitif. Le présent site, http://contrelecanal.noblogs.org, est le site officiel du collectif. Il est possible de contacter le collectif à l’adresse suivante: contrelecanal-contact@riseup.net. Il est aussi possible de s’inscrire à la newsletter du collectif et recevoir les informations que nous y enverrons, en envoyant avec votre adresse un mail à : contrelecanal-diffusion-subscribe@lists.riseup.net (liste modérée a priori) puis à répondre au mail automatique qui vous sera envoyé.

Jusqu’à l’abandon du projet de canal Seine-Nord Europe,

à Compiègne, le 27 novembre 2022

— Collectif contre le Canal Seine-Nord Europe