Alerte coupe massive d’arbres !  Écureuils et rassemblement le 9 novembre: Notre détermination à voir stopper le projet écocidaire du Méga Canal se renforce !

🐿️ Hier matin, un écureuil est monté dans un platane pour alerter sur la coupe massive d’arbres ayant eu lieu ces derniers jours dans l’Oise et dans la Somme pour faire place au tracé du Méga Canal.

🌳 Cet arbre est situé à proximité du pont historique Louis XV (300 ans d’histoire!), qui devrait être détruit pour construire la liaison (MAGEO) entre la Seine et le Méga Canal. 

🎉 Un rassemblement joyeux et festif a eu lieu en bas de l’arbre pour soutenir l’écureuil. Après plus d’une heure de pression policière, l’écureuil a accepté de descendre pour se soumettre à un contrôle d’identité au commissariat. En attendant sa sortie, le rassemblement a continué devant le commissariat. 

💪 Cette action symbolique est là pour marquer que notre détermination à nous opposer par tous les moyens aux abattages d’arbres et à la continuation de ce méga projet inutile et imposé.

Communiqué Soulèvements de la Seine : Occupation d’un arbre pour dénoncer l’abattage massif d’arbres dans l’Oise et la Somme!

Dans l’Oise, (notamment à Longueil-Annel), et dans la Somme (notamment à Allaines) la semaine du 3 novembre a été marquée par de nombreuses coupes d’arbres pour laisser la place aux travaux du Canal Seine-Nord Europe. Ces opérations d’abattages s’intensifient à bas bruit et sous surveillance policière.
L’affichage légal des abattages n’est pas respecté, empêchant la mise au courant de la population locale.

  • A Longueil-Annel (Oise), l’objectif est de préparer la destruction de la Vieille Oise. En effet, ce lit centenaire de la rivière, foyer de nombreuses espèces protégées, doit être rebouché en 2026 pour assurer l’alimentation en eau du Canal Seine-Nord Europe.
  • A Allaines (Somme), l’objectif est de faire de la place pour la plus grande retenue d’eau jamais construite en France. Pour garantir le niveau d’eau nécessaire à la circulation des bateaux à grand gabarit, une retenue d’eau doit en effet être construite. Cette gigantesque mégabassine de 14 millions de m3 – 22 fois le volume de Sainte-Soline – n’est rien d’autre qu’un bassin de 42 mètres de hauteur pour 2,5 kilomètres de périmètre. Alimentée par pompage dans l’Oise, cette retenue de La Louette doit compenser les pénuries estivales, dans une région de plus en plus confrontée à des épisodes de sécheresse.
    Présenté comme « bénéfique » pour l’environnement et la population, le « chantier du siècle » nécessite en réalité de détruire des lieux prisés par les habitant.es et de nombreuses espèces protégées, tout en asséchant le territoire et en détruisant des emplois.
    Notre région, déjà la plus pauvre de France en zones naturelles après deux siècles d’industrialisation intensive, est en passe de perdre quelques-uns des rares endroits encore habitables par la faune locale, à une période où les chauves-souris entament leur hibernation dans les arbres creux.

Des centaines d’espèces protégées sont directement menacées par le canal qui va détruire leurs lieux de vie, zones de nidification, de chasse ou de nourrissage sur 107 kilomètres de long, mettant à mal leurs chances de survie déjà minces.
Pour alerter la population et les autorités publiques sur les destructions en cours, un écureuil a décidé de grimper dans un arbre situé au 6 rue du Harlay (Compiègne). Outre sa proximité avec le début du tracé, ce lieu est symbolique car il est situé à côté du Pont Louis XV, qui devrait être détruit pour assurer le passage de porte-conteneurs sur le Méga Canal.
Nous appelons l’ensemble des habitantes et habitants soucieux de leur territoire à apporter leur soutien à cet écureuil, en se relayant toute la journée au pied de l’arbre.
Par cette action pacifique, nous demandons l’arrêt immédiat du chantier du canal et des coupes d’arbres, au moins pendant la durée du recours en justice. Nous exigeons également que les alternatives à ce projet gigantesques soient réellement étudiées (fret ferroviaire, réhabilitation du canal du Nord, etc.) dans un souci de justice sociale et de bifurcation écologique.

🌳 9 novembre 11h – Rassemblement pour dénoncer les coupes des arbres sur le tracé du Méga-Canal à Compiègne ! 🌳

Alors que la société du canal n’a pas de dérogation pour la destruction d’une cinquantaine d’espèces protégées affectées par le projet.

Alors que les maigres espaces de compensations ne sont pas encore aménagés et que ceux-ci sont largement insuffisants.

Alors que la contestation populaire contre ce projet grandit.

Alors que même certaines instances publiques remettent en question ce projet.

Alors que le jugement final sur le recours en justice n’a toujours pas été rendu.

Tristement, les coupes d’arbres ont repris cette semaine sur le tracé du canal Seine Nord Europe. Les arbres qui longeaient l’Oise et notre magnifique camp en octobre sont maintenant au sol.

La machine écocidaire qui pousse à la destruction d’espaces naturels au bénéfice de l’empire logistique et du béton continue la défiguration de nos paysages.

Curieusement, les plus gros arbres, ceux ayant le plus de potentiel d’accueillir des espèces protégées, ont été coupés les premiers. 

Des camarades ont tenté de stopper les coupes par leur présence. La seule réponse a été celle qu’on nous oppose à chaque fois : une présence policière accrue.

Cette situation t’attriste, te choque, te révolte aussi? 

Rejoins nous à Compiègne à 11h demain (dimanche 09/11) pour faire entendre ton sentiment de protestation !  

Ce rassemblement est non déclaré. Pour se protéger, nous avons une base arrière juridique mobilisée et un.e contact police.

Si tu veux avoir plus d’infos et nous rejoindre, viens sur cette boucle :

https://t.me/lutteSNE

Le canal coulera, le vivant vaincra! ✊️❤️‍🔥🌳

de Paris à Bruxelles, la lutte contre le canal Seine Nord Europe s’organise!

Bonjour à tous et toutes,
Si vous n’en avez pas encore entendu parler, il s’est passé des choses le we dernier… c’est avec plaisir que nous voyons, de Paris à Bruxelles, la lutte contre le canal Seine Nord Europe s’organiser!
La lutte continue !✊
Le collectif MCNM

👉 Le week-end dernier,  des habitantes et habitants d’Arras, Beauvais,Bruxelles, Compiègne, Creil, Laon, Lille, Paris, Péronne et Noyon, se sont organisés pour pointer du doigt les responsables du chantier du canal Seine-Nord-Europe, et pour apporter un contre-discours et un contre-argumentaire à ce projet mortifère.

👉 Alors qu’un recours juridique contre ce projet est prévu pour le 9 décembre et que les travaux de destruction du territoire ont débuté, cette action marque le lancement d’une campagne de mobilisations qui ne prendra fin que lorsque ce projet sera enterré.


🤑 Grâce à nos impôts, l’argent coule à flots 🤑

La France n’a plus de sous. Il faut faire des économies. Il faut faire travailler les Françaises et les Français plus longtemps. Il faut arrêter de gaspiller l’argent public. Les politiques et les grands médias nous le répètent sans cesse : la France est en crise, le pays doit se serrer la ceinture.

Et voilà pourtant que des milliards d’euros d’argent public viennent d’apparaître. 8 milliards pour financer le plus gros chantier jamais réalisé en France, un méga-canal de 107 km de long entre Compiègne et Cambrai.

8 milliards qui ne financeront ni l’hôpital public ni l’éducation de nos enfants, mais bien une autoroute à péniches reliant le bassin parisien aux ports d’Anvers et de Rotterdam, autoroute pensée pour décupler les profits de l’agrobusiness et des géants de la logistique.

8 milliards qui ne serviront pas à lutter contre la précarité et le taux de chômage élevés du Nord de la France, mais bel et bien à ouvrir la batellerie artisanale à la concurrence déloyale de la flotte industrielle néerlandaise et belge.

8 milliards qui ne viseront pas à atténuer les dévastatrices inondations dont la fréquence augmente au fil des années, mais à artificialiser encore plus nos sols, et ainsi aggraver ces phénomènes extrêmes.

Appelé canal Seine Nord Europe (CSNE), ce projet aurait des conséquences mortifères : 3000 hectares de terres agricoles et naturelles consommées, un village coupé en deux, des digues allant jusqu’à 42 mètres de haut, 78 millions de mètres cube de terre excavés (l’équivalent de 10 tunnels sous la Manche), 35 millions de mètres cube d’eau stockés dans le canal et sa retenue d’eau (grande comme 55 bassines de Sainte-Soline) et 300 espèces protégées menacées dont 169 qui ont été autorisées à être tout simplement éradiquées.

🤪 Des responsables irresponsables 🤪

Nous dénonçons Xavier Bertrand qui a tout fait pour remettre à l’ordre du jour ce projet de méga-canal. Bouygues et Vinci ont refusé le projet de partenariat public-privé car non-viable économiquement. Mais Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, a créé la société du canal Seine-Nord-Europe où il siège en tant que président, ce qui permet de rendre le chantier du canal viable grâce à l’injection de
milliards d’euros.

Nous dénonçons avec fermeté la présidence de la région Hauts-de-France, l’état français et l’Union européenne, qui détournent l’argent public pour servir des profits privés, tout en piétinant la démocratie. Déclaré d’utilité publique il y a 16 ans, les promoteurs du méga-canal n’ont jamais considéré les nombreuses critiques émanant d’acteurs aussi variés que la Cour des comptes européenne, l’Autorité Environnementale, l’Inspection générale des finances et bien évidemment la population locale qui s’est toujours opposée à un tel projet.

Contre les mensonges des responsables politiques qui fantasment une «réindustrialisation logistique», nous dénonçons ce projet de méga-canal qui n’accentuera que les tendances néfastes de la mondialisation. Ce projet n’apportera rien aux travailleuses et travailleurs locaux qui n’ont jamais bénéficié des politiques de libre-échange, et les quelques emplois créés seront dans l’industrie de la logistique, un secteur connu pour sa pénibilité et sa précarité.

Enfin, nous dénonçons les entreprises qui participent actuellement au ravage de notre territoire : le Groupe ETPO,  Berthold, Buesa, Charier, Demathieu Bard, Lhotellier, Roger Martin, SPIE Batignolles et NGE (déjà chargée du sinistre projet de l’A69). Ces acteurs acceptent de participer à un projet absurde et d’être liés à LAFARGE, géant du BTP présent sur le chantier alors qu’il est mis en examen pour financement de l’organisation terroriste Daesh. Pour toutes ces raisons, nous exigeons l’arrêt immédiat du chantier du canal Seine-Nord-Europe, et une réelle considération des alternatives existantes.

Elles sont, en effet, nombreuses, à commencer par le recours aux infrastructures existantes. Ainsi, le Canal du Nord, achevé en 1965, se situe à quelques mètres du projet de méga-canal, et est loin d’être saturé : 2 fois plus de marchandises y circulaient dans les années 1980 ! Rénovons l’ensemble du réseau de canaux à petit gabarit, aujourd’hui totalement délaissé. Modernisons nos infrastructures de fret ferroviaire : les Hauts-de-France possèdent le deuxième réseau du pays, mais celui-ci est sous-exploité en raison de sa vétusté et du manque d’entretien. Réencastrons nos politiques de transport dans des circuits économiques capables de répondre aux besoins de sa population sans maltraiter l’ensemble du vivant, en aidant notamment les agriculteurs et agricultrices à développer une agriculture vivrière et paysanne.

🌱 Une lutte soutenue par de nombreux mouvements 🌱

Face à cette gestion catastrophique de l’argent public, les habitantes et habitants du Nord de la France ne sont pas seul.es. Mégacanal non-merci, les Soulèvements de la Terre, Extinction Rebellion, les Naturalistes des Terres, Bassines non-merci, Attac, Nord-Nature Environnement et les Amis de la Terre Nord se tiennent à leurs côtés, déterminés et prêts à intervenir.
De Paris à Bruxelles, en passant par Arras, Beauvais, Compiègne, Creil, Laon, Lille, Péronne, Noyon et St Quentin, nous sommes préparés à intervenir et à lutter aussi longtemps que vos machines s’acharneront à   détruire notre territoire.

✊ STOP MEGA-CANAL ! ✊

Voeux 2024 en Arborescence

Et si l’année 2024 était celle de la prise de pouvoir des arbres ? L’année 2023 fut pour nous celle des premières semailles, marquée par la constitution de notre Collectif contre le canal Seine-Nord, mais encore par les deux premières manifestations contre le bien nommé « Chantier du siècle ». Une centaine de personnes se sont rassem¬blées dans la charmante commune batelière de Longueil-Annel, le 24 septembre, pour défendre le Bois de l’Écureuil et l’Oise sauvage, et trois centaines pour une « Fête de l’eau » à Compiègne deux mois plus tard, le 16 décembre. Deux manifs contre ce qui est peut-être plus grand chantier de l’histoire de France, la plus grande artificialisation de terres et la plus grande quantité de béton déversée : ces quelques graines n’attendent qu’à germer.

Face à nos ensemencements, les stérilisateurs de territoires, agents de l’artificiel et du désert industriel, se sont empressés de déverser dans la presse et à l’Assemblée régionale leur habituelle idée du cliquet : « Les travaux débutés, pas de retour en arrière possible, le chantier ira à son terme ». Méthode Coué pour les uns, opération de démobilisation pour les autres, le cliquet est néanmoins relatif. S’ils sont déjà impressionnants par leurs dévastations, les travaux débutés ne sont encore dans le Compiégnois que préparatoires : quelques ponts, une base de vie, un détournement de rivière, mais pas de creusement.

Tant qu’un chantier n’est pas terminé… il n’est pas terminé. Les opposants au canal à grand gabarit Rhin-Rhône ne l’ont-ils pas arrêté en cours de construction, en 1997 ? Cette année, des échéances importantes se profilent pour Seine-Nord. Vers le mois de mars débutera l’enquête publique pour la partie du canal entre le Noyonnais et le Cambrésis, avant que les autorisations environnementales ne soient éventuellement attribuées par l’État. Autant d’occasions d’exprimer, sinon d’enrayer, un projet qui ne bénéficiera qu’à quelques industriels du BTP et du déchet, des céréales et de la grande distrib, et, croit-on, de l’automobile. Pour ce faire, répétons que nous avons besoin d’argent. Nous nous ferons un plaisir de vous soulager de vos étrennes !

L’année 2024 sera décisive, et on l’espère fleurie. Nos vœux pour 2024 accompagnent les défenseurs des arbres, des oiseaux et de la vie vivante, ici contre des bassines, là contre une autoroute, là-bas contre une poubelle atomique. Qui sait si un jour, comme dans un poème d’anticipation arborescente, les arbres ne prendront pas le pouvoir !

Envie de s’engager à nos côtés

👉 Envoyer un mail à megacanalnonmerci[[a]]riseup.net
Remplacer [[a]] par @

👛 Nous donner des moyens pour les démarches juridiques vous pouvez faire un don défiscalisé en passant par ASPI, par là :

👉 Sur la plateforme, HelloAsso

 

Merci au Renart d’avoir prêté sa plume pour ces bons vœux

16 décembre, Fête de l’Eau

Bonjour à toutes et tous,

À l’heure où l’ONU alerte sur « l’effondrement climatique en cours », les pouvoirs publics ignorent les avertissements de la communauté scientifique et soutiennent des projets inutiles et destructeurs, comme le canal Seine-Nord Europe, dont le tracé part de Compiègne.

Le 16 décembre, nous organisons avec d’autres collectifs une Fête de l’Eau et une déambulation festive dans Compiègne.

Voilà le programme :
13h : ouverture du Village de l’Eau sur les bords de l’Oise (stands associatifs, spectacles, ateliers de sensibilisation, buvette…)
14h30 : départ festif de la déambulation au rythme endiablé de la fanfare, dans une ambiance carnavalesque (à vos masques) et bon enfant !
Retour au Village de l’Eau pour un goûter festif et convivial !

N’hésitez pas à venir nombreuses et nombreux, à diffuser le tract en pj, autour de chez vous. Nous serons contents de vous retrouver ou de vous rencontrer.
Par ailleurs, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour réussir cet évènement : installer le matériel sur le lieu de la Fête de l’Eau, confectionner des masques ou costumes, aider pour la préparation des temps conviviaux, proposer un stand pour les associations qui le souhaiteraient, etc.

Canal Seine Nord Europe, projet inutile et destructeur

Le Canal Seine-Nord Europe annonce qu’il facilitera la circulation des marchandises entre la France, la Belgique et les Pays-Bas avec des péniches à grand gabarit. Et il aurait ainsi l’avantage de désengorger l’autoroute A1 en France et contribuerait à une réduction des émissions de CO2 liées au transport le long de cette voie.

Toutefois, cette nouvelle liaison est inutile pour un développement raisonné du transport fluvial, et de surcroit, elle va avoir des conséquences irréversibles sur l’Oise, la Somme, leurs fleuves éponymes ainsi que le Pas de Calais. En priorité, optimisons l’existant, le canal du Nord et notre réseau ferroviaire.

Son utilité est très relative face à la desserte naturelle de Paris par Le Havre, ses besoins en eau fragilisent notre territoire et sa demande en énergie (pompages liés au franchissement d’un seuil naturel) questionne et il préoccupe par son coût extrêmement élevé,

Le Comité de liaison pour des alternatives aux canaux interbassins (CLAC), a produit 100 schémas et cartes qui reprennent les arguments du canal Seine Nord Europe et démontre en quoi ils sont infondés. Des alternatives sont explorées moins couteuses et plus respectueuses de l’environnement.

L’expertise du CLAC n’est pas récente, accumulée depuis 1975. Ca a démarré avec la lutte contre un premier projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône. Même si les travaux avaient commencé, il a été abandonné en 1997 par Dominique Voynet à son arrivée au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.

Le CLAC est également intervenu lorsque le projet Rhin-Rhône a été relancé en 2009, sous le nom de Saône-Moselle / Saône-Rhin (SMSR).

Nous nous réjouissons que le CLAC apporte de la contradiction sur la (non) pertinence de l’autoroute fluviale du canal Seine Nord Europe.