Le Canal Seine-Nord Europe annonce qu’il facilitera la circulation des marchandises entre la France, la Belgique et les Pays-Bas avec des péniches à grand gabarit. Et il aurait ainsi l’avantage de désengorger l’autoroute A1 en France et contribuerait à une réduction des émissions de CO2 liées au transport le long de cette voie.
Toutefois, cette nouvelle liaison est inutile pour un développement raisonné du transport fluvial, et de surcroit, elle va avoir des conséquences irréversibles sur l’Oise, la Somme, leurs fleuves éponymes ainsi que le Pas de Calais. En priorité, optimisons l’existant, le canal du Nord et notre réseau ferroviaire.
Son utilité est très relative face à la desserte naturelle de Paris par Le Havre, ses besoins en eau fragilisent notre territoire et sa demande en énergie (pompages liés au franchissement d’un seuil naturel) questionne et il préoccupe par son coût extrêmement élevé,
Le Comité de liaison pour des alternatives aux canaux interbassins (CLAC), a produit 100 schémas et cartes qui reprennent les arguments du canal Seine Nord Europe et démontre en quoi ils sont infondés. Des alternatives sont explorées moins couteuses et plus respectueuses de l’environnement.
L’expertise du CLAC n’est pas récente, accumulée depuis 1975. Ca a démarré avec la lutte contre un premier projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône. Même si les travaux avaient commencé, il a été abandonné en 1997 par Dominique Voynet à son arrivée au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
Le CLAC est également intervenu lorsque le projet Rhin-Rhône a été relancé en 2009, sous le nom de Saône-Moselle / Saône-Rhin (SMSR).
Nous nous réjouissons que le CLAC apporte de la contradiction sur la (non) pertinence de l’autoroute fluviale du canal Seine Nord Europe.